Dans la lignée des différentes initiatives prises par les marques de luxe en faveur du bien-être animal, le numéro un mondial du luxe LVMH annonce la création du « tout premier standard d’approvisionnement responsable des cuirs de crocodiliens ». 

Un encadrement qui reposera sur 4 grands piliers : la préservation de l’espèce et le respect des communautés locales, le bien-être animal tout au long des étapes de vie des animaux, les conditions de travail des hommes et femmes au sein des fermes et la protection de l’environnement. Par ailleurs, la chaîne d’approvisionnement des cuirs de crocodiles devra répondre à de nouveaux critères, définis par un « comité d’experts techniques », parmi lesquels l’organisme indépendant NSF International.

Ce nouveau standard éthique se traduira par l’attribution d’une certification, déjà allouée à trois fermes fournissant la tannerie Hen Long détenue par le groupe, qui s’impose comme la première et unique tannerie de cuirs exotiques certifiée Leather Working Group (LWG) au monde. « Depuis six ans, la tannerie œuvre main dans la main avec ses fermes partenaires, ainsi qu’avec des experts scientifiques et vétérinaires pour améliorer les conditions d’élevage des crocodiliens » détaille LVMH dans un communiqué. « Les résultats des projets de recherches menés ainsi que les textes du Crocodile Specialist Group de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) ont servi de fondements au nouveau standard LVMH ». À l’horizon 2020, la totalité des fermes fournissant Hen Long, soit une vingtaine réparties dans le monde entier, devraient bénéficier de la certification du NSF International.

Alors que de nombreuses marques ont déjà renoncé à utiliser de la fourrure animale, la question de l’utilisation et de l’approvisionnement des peaux exotiques commencent également à devenir épineuse pour les acteurs de l’industrie. Alors que Chanel et Victoria Beckham ont signifié ces dernières semaines leur intention de bannir les cuirs exotiques de leurs collections, LVMH devrait présenter courant 2019 une « politique ambitieuse globale concernant l’ensemble des approvisionnements animaux ».