C’est un évènement historique pour le monde des enchères qui s’est déroulé ce mercredi 16 mai. Après quatre jours d’exposition, mais surtout deux ans de recherche pour réunir tous les lots proposés à la vente, la maison Artcurial organisait hier soir la plus grande vente aux enchères dédiée au label Supreme. Un évènement unique, qui s’est soldé par l’adjudication de 94% des objets présentés, témoignant de l’engouement pour la mythique griffe new-yorkaise, et la culture urbaine en général.

Baptisée, C.R.E.A.M, acronyme de Cash Rules Everything Around Me faisant référence à un titre du groupe de rap culte Wu Tang Clan, la vente avait vocation à mettre en lumière et rendre hommage à trois décennies de culture urbaine aux Etats-Unis. Largement articulée autour du très hype label Supreme, désormais incontournable pour les amoureux de streetwear et de mode de façon générale, la vente présentait également une sélection d’oeuvres d’artistes liés au mouvement Urban Art, parmi lesquels KAWS, Richard Prince ou encore Futura 2000.

Une vente aux enchères pour le moins unique donc, qui a totalisé 850 681 €, près d’un million d’euros frais inclus, soit le double de son estimation. Au total, sur les 135 lots proposés, dont plus d’une centaine frappés du célèbre logo rouge et blanc de la marque Supreme, 94% d’entre eux ont trouvé acquéreur. Parmi les pièces les plus plébiscitées, une malle courrier 90 Trunk issue de la collaboration Supreme X Vuitton, adjugée à 88 400 €, une sculpture du street-artist KAWS baptisée 4 Foot Companion, partie pour 80 600 €, une boîte Skateboard Trunk Supreme vendue 62 400 € ou encore une oeuvre de l’artiste ZEVS, intitulée Liquidated Supreme, qui s’est envolée pour 54 600 €.

« Cette vente événement qui se penche sur l’une des plus importantes révolutions culturelles contemporaines, embrasse toutes les formes artistiques et redéfinit la collection, a souligné Fabien Naudan, vice-président de la maison Artcurial. Les prix obtenus à la fois pour des objets siglés Supreme mais aussi pour les œuvres d’artistes de la même génération qui ont accompagné ce mouvement mondial sans précédent, confirment l’intérêt international pour la culture urbaine ».