Dans un communiqué diffusé vendredi 2 février, Bernard Arnault annonçait la disparition de Pierre Godé, ancien vice-président du groupe LVMH.

« C’est avec une grande tristesse qu’il me revient de faire part au nom du groupe LVMH, de la disparition de Pierre Godé qui vient de succomber à une longue maladie. Aux côtés de mon père Jean Arnault puis de moi-même, Pierre Godé a été un artisan essentiel de la construction et de la croissance du groupe LVMH ».

Né en 1944 à Abbeville dans la Somme, Pierre Godé était devenu avocat au barreau de Lille à l’âge de 23 ans. Agrégé de droit à 29 ans seulement, il avait enseigné aux universités de Lille et de Nice, avant de rejoindre Jean Arnault au sein de l’entreprise familiale Ferret-Savinel, où il noue des liens étroits avec Bernard Arnault. Dès 1985, il oeuvre conjointement avec l’homme d’affaires à la construction du groupe de luxe LVMH, et accompagne le rachat de l’entreprise Boussac, qui détient la maison de couture Christian Dior. Considéré comme le plus proche – et le plus influent – des conseillers de Bernard Arnault, il aura pris part à toutes les étapes les plus marquantes du développement du groupe LVMH, de l’acquisition de Louis Vuitton – Moët Hennessy à la bataille juridique menée contre PPR pour le contrôle de Gucci ou, plus récemment, au litige lié à l’entrée dissimulée du groupe au capital d’Hermès.

Officier de la Légion d’honneur et grand amateur d’art, Pierre Godé avait occupé le poste de vice-président du groupe LVMH avant de prendre sa retraite en 2015, restant toutefois lié au groupe en tant qu’administrateur de Christian Dior. Au cours de sa carrière, il avait par ailleurs été administrateur du groupe Havas et membre de l’Autorité de la Concurrence. « Sa vive intelligence et la grande sûreté de son jugement vont manquer à tous ceux qui l’ont connu et apprécié », a souligné Bernard Arnault.