LVMH veut s’offrir le joaillier Tiffany.

Bloomberg révèle que LVMH serait en négociation pour un rachat du joaillier Tiffany. Le groupe français envisagerait ce rachat sous la forme d’une OPA sur la maison américaine, qui capitalise à ce jour quelque 12 milliards à la Bourse de New York. Cette stratégie permettrait à LVMH de renforcer sa présence sur le territoire américain. « Ce serait sa plus grosse acquisition depuis la prise de contrôle de Christian Dior » déclarait hier la Tribune.

Le géant français du luxe LVMH, première capitalisation de la place de Paris – 194 milliards d’euros –  aujourd’hui propriétaire des marques Moët Hennessy, Louis Vuitton, Christian Dior, Céline, Chaumet et Bulgari notamment, présentait début octobre 2019 une offre de rachat préliminaire, mais non contraignante au joaillier Tiffany. La prise de contrôle de Christian Dior avait coûté au groupe, 6,5 milliards d’euros en 2011. Plus récemment, le rachat de Bulgari avait été valorisé à 4,3 milliards en 2017.

Bernard Arnault sort le grand jeu en vue du rachat du joaillier Tiffany

Il semblerait que Bernard Arnault fasse tout pour se montrer convaincant dans le rachat du joaillier Tiffany, selon le Wall Street Journal, « Tiffany aurait reçu une offre début octobre à 120 dollars par action, soit 21% de plus que le cours de clôture de 98,55 dollars inscrit vendredi et l’équivalent de 14,5 milliards de dollars, toute en cash ».

Selon le site Boursorama, Tiffany aurait recruté des conseillers pour examiner la proposition de LVMH mais n’y a pas encore répondu, soulignant que l’ouverture de négociations n’était pas encore acquise.

LVMH souhaite renforcer ses positions américaines

LVMH semble clairement désireux d’accroître sa présence sur le marché américain, un marché qui reste attractif pour le secteur du luxe. Rappelons que le jeudi 17 octobre, Bernard Arnault inaugurait en grand pompe, un atelier de maroquinerie Louis Vuitton au Texas, en présence du Président, Donald Trump.

Bernard Arnault et Donald Trump lors de l’inauguration de l’usine Louis Vuitton à Alvarado au Texas on October 17, 2019.

Le leader français du luxe cherche à renforcer ses positions sur les marchés porteurs, redoutant les conséquences  des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis sur le pouvoir d’achat des Chinois. Il faut aussi rappeler que ce contexte s’inscrit dans la continuité du plan anti-corruption (interdisant d’offrir des cadeaux onéreux aux fonctionnaires et hommes d’affaires chinois).

LVMH et Tiffany ont jusqu’à présent refusé tout commentaire ce le sujet d’un potentiel rachat. Affaire à suivre …

Kathy O’MENY
Article rédigé pour le site ©abc-luxe.com