Le marché du luxe d’occasion est en pleine expansion

L’étude BCG-Altagamma True Luxury Global Insight, en partenariat avec Vestiaire Collective, prévoit une croissance du marché du luxe d’occasion quatre fois plus rapide que celui du neuf d’ici à 2021. Une croissance à 2 chiffres représentant un marché qui devrait atteindre les 36 milliards de dollars d’ici 2021.

De nombreux sites ont à présent pris position sur ce marché du luxe d’occasion, à l’instar de Vestiaire Collective, Vinted, Vide dressing, Cornerluxe, mais aussi des acteurs plus historiques tels que The Collector Square ou encore The RealReal…

Les clients viennent y chercher des prix remisés pour beaucoup, mais il est aussi de plus en plus question de dimension environnementale. 59 % des acheteurs de produits de luxe (neufs ou occasions) se disent concernés par l’enjeu de la durabilité et de l’économie circulaire. Comme nous l’écrivions dans notre article du 30 avril, plus de 60 % des consommateurs du luxe indiquent préférer une marque soucieuse de son impact social et environnemental, soit 10 points de plus qu’en 2013. Les clients sont 56 % à se renseigner sur la démarche RSE des marques (+ 11 points par rapport à 2013). « Cela est particulièrement vrai pour les jeunes générations et pour les consommateurs asiatiques » (81 % des Sud-coréens, 70 % des Japonais, 66 % des Chinois).

« Lors de l’achat de produits de luxe, les consommateurs les plus jeunes se préoccupent en priorité des questions environnementales (37%), animales (27%) et éthiques (21%), ce qui est un phénomène relativement récent auquel les maisons doivent absolument s’adapter » explique Olivier Abtan, directeur associé au BCG et responsable de l’expertise luxe .

 

luxe_occasion_vestiaire_collective_abc_luxeCrédit photo Vestiaire Collective

Menace ou opportunité pour les marques ?

« Le luxe d’occasion constitue un levier très efficace de recrutement de nouveaux clients, plus jeunes, qui n’auraient pas les moyens d’y accéder autrement », souligne l’étude. Un tiers des revendeurs se disent prêts à racheter du neuf ou à acheter plus souvent.

Parmi les catégories les plus plébiscitées en matière d’occasion arrivent en tête la maroquinerie, puis les montres et les bijoux. Le marché des vêtements et chaussures sont plus complexes car ils posent des questions de taille.

Qui sont les clients de ce luxe « d’occasion »

La zone géographique n°1 reste les Etats-Unis  : la moitié de ceux qui ont acheté, au prix fort, des produits de luxe au cours des douze derniers mois, deviennent clients des plateformes afin de revendre leurs articles sur le marché de l’occasion.

Quant aux jeunes Chinois, ils sont particulièrement friands des séries limitées issues de collaborations entre marques et créateurs tendance. Il n’est pas rare de voir les prix s’envoler, dépassant ceux du neuf, relève l’étude.

En France, le marché de l’occasion bénéficie de la nouvelle loi sur l’économie circulaire interdisant la destruction des stocks d’invendus. Les marques vont devoir à leur tour travailler avec ces acteurs digitaux devenus incontournables. Peut-être de nouvelles alliances en perspective ?

En savoir plus sur l’étude : accéder à notre article du 30 avril 2019