Les familles Pinault (Kering) et Arnault (LVMH) ont respectivement annoncé débloquer les sommes de 100 millions et 200 millions d’euros pour participer à la reconstruction de Notre-Dame, suite au gigantesque incendie qui a largement endommagé la cathédrale ce lundi 15 avril. Au cours de la jounée, les promesses de don ont afflué, pour atteindre à l’heure actuelle la somme de 750 millions d’euros. 

Passé le choc et l’émoi, place à la reconstruction. Ce lundi 15 avril, aux alentours de 19h, un violent incendie se déclarait des les combles centenaires de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravageant l’ensemble de la toiture, la flèche et la charpente en bois, ainsi qu’une partie de la voûte qui se serait effondrée. Si le travail extraordinaire des Pompiers de Paris a permis de sauver la structure de l’édifice et de nombreux trésors, tels que les vitraux, le grand orgue et de nombreuses oeuvres évacuées en urgence, les dégâts restent pour l’instant difficiles à évaluer, mais pourraient rapidement atteindre plusieurs centaines de millions d’euros.

Face à l’ampleur des travaux de reconstruction, Emmanuel Macron, qui s’était rendu sur place lundi soir, annonçait lors d’une allocution télévisée la mise en place dès aujourd’hui d’une souscription nationale. Dès ce matin, la Fondation du Patrimoine lançait une collection nationale pour la reconstruction de Notre-Dame, et la ville de Paris annonçait une contribution de 50 millions d’euros, tandis que Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, débloquait de son côté 10 millions d’euros d’« aide d’urgence pour aider l’archevêché à faire les premiers travaux ».

En parallèle, les dons ont aussi commencé à affluer du côté des mécènes et des entreprises privées. Hier soir, c’est la famille Pinault (Kering) qui ouvrait le bal, en annonçant un don de 100 millions d’euros via Artémis, la société d’investissement familiale. « Mon père [François Pinault, ndlr] et moi-même avons décidé de débloquer dès à présent sur les fonds d’Artemis une somme de 100 millions d’euros pour participer à l’effort qui sera nécessaire à la reconstruction complète de Notre-Dame », précise un communiqué. « Cette tragédie frappe tous les Français et bien au-delà tous ceux qui sont attachés aux valeurs spirituelles. Face à un tel drame, chacun souhaite redonner vie au plus vite à ce joyau de notre patrimoine ». 

Rapidement après cette annonce, c’était au tour de la famille Arnault (LVMH) d’entrer dans la danse, avec une promesse de don de 200 millions d’euros. « La famille Arnault et le groupe LVMH, solidaires de cette tragédie nationale, s’associent à la reconstruction de cette extraordinaire cathédrale, symbole de la France, de son patrimoine et de son unité« , souligne un communiqué, précisant également que le groupe mettrait à la disposition de l’Etat et des instances concernées « toutes ses équipes, créatives, architecturales, financières, pour aider au long travail de reconstruction d’une part, et de collecte de fonds, d’autre part, qui s’annonce« .

Un peu plus tard, c’est le groupe L’Oréal qui annonçait un don de 200 millions d’euros, dont la moitié par le biais de la fondation Bettencourt Schueller, tandis que Patrick Pouyanné, président de Total, indiquait sur Twitter que le groupe débloquerait également 100 millions d’euros.  Au cours de la journée, les dons continuaient d’affluer. Les deux frères Martin et Olivier Bouygues ont ainsi promis 10 millions d’euros à titre personnel via la holding familiale SCDM, 20 millions d’euros pour la famille JC Decaux, 10 millions d’euros pour l’homme d’affaires milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, ou encore 5 millions d’euros de la part du Crédit Agricole. Aux alentours de 17 heures, les promesses de dons atteignaient plus de 750 millions d’euros.