Le groupe Richemont a publié dernièrement les résultats de son exercice décalé 2017, clos au 31 mars 2018, témoignant d’une légère hausse mais restant toutefois nettement inférieurs aux attentes du marché, notamment du rachat des stocks de montres auprès des détaillants, qui a fortement joué sur la rentabilité du groupe de luxe.

Au cours de l’exercice, le groupe genevois a vu son chiffre d’affaires progresser de +3% à taux de change courants (+8% à taux de change constants) à 10,9 milliards d’euros. Le bénéfice net s’élève pour sa part à 1,22 milliard d’euros, soit une hausse de +1% tandis que le bénéfice opérationnel grimpe de +5% à 1,84 milliard. Des résultats qui s’inscrivent nettement inférieurs aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un chiffre d’affaires à 11,1 milliards, et un bénéfice net à 1,7 milliard d’euros.

Les ventes de la division joaillière du groupe Richemont ont progressé de +9% à 6,4 milliards d’euros, tandis que la division horlogère décline de -6% à 2,7 milliards.

Du côté des zones géographiques, la progression des ventes en Asie-Pacifique (+17%) et sur la zone Amériques (+8%) a compensé le recul observé en Europe (-2%), fragilisée par le rachat des stocks de montres et la vigueur relative de l’euro. L’Asie Pacifique, qui représente 40% des ventes du groupe, a profité de l’engouement de la Chine, Hong Kong, de Macao et de la Corée pour les bijoux et les montres. Le Japon pour sa part, revendique une croissance de +6%, favorisée par l’augmentation des achats touristiques.