Alors que les rumeurs vont bon train depuis plus de deux ans, l’e-commerçant britannique Farfetch a officiellement donné le coup d’envoi de son introduction à la Bourse de New York, en déposant ce lundi, son document d’enregistrement auprès de l’Organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.

La plateforme de vente en ligne d’articles de luxe pourrait ainsi faire son arrivée à Wall Street d’ici la fin de l’année, cotée sous la référence « FTCH ». Si Farfetch n’a dévoilé ni le nombre ni la valeur des actions qu’elle comptait émettre, l’opération pourrait valoriser l’entreprise entre 4 et 5 milliards de dollars, selon les estimations des analystes.

Par le biais de cette introduction en Bourse, Farfetch entend tirer parti de la forte croissance des ventes en ligne dans le secteur du luxe, mais aussi du dynamisme de ses résultats. En 2017, la start-up britannique a vu son chiffre d’affaires progresser de +59% à 386 millions d’euros. Une croissance impressionnante, liée à de nombreux investissements, notamment dans le secteur du digital et de l’innovation, et l’expansion de l’entreprise à l’international et plus particulièrement sur les marchés émergents par le biais de partenariats avec des acteurs d’envergure tels que le groupe Chalhoub au Moyen-Orient ou JD.com en Asie. Des initiatives qui se sont traduites par des coûts importants pour Farfetch, qui a vu ses pertes augmenter considérablement au premier semestre de l’exercice 2018, à 68 millions de dollars, contre 29 millions à la même période l’an dernier.

Fondée en 2008 par José Neves, Farfetch commercialise aujourd’hui près de 3 200 marques, et revendique une communauté de 935 000 utilisateurs actifs, en progression de +40% sur un an.