À chaque semaine sa petite victoire pour les défenseurs de la cause animale. Après Coach, Burberry et Galliano (pour les plus récents), Jean-Paul Gaultier continue d’allonger la liste des créateurs de luxe ayant décidé de tirer un trait sur l’utilisation de fourrure animale. Invité de l’émission Bonsoir sur Canal+, le célèbre créateur de mode français s’est épanché sur sa décision.

« J’en ai utilisé depuis mes débuts. J’ai fait ça en utilisant quelques fois des vieilles fourrures, raconte Jean-Paul Gaultier. Il est vrai que souvent, la vraie fourrure est plus sensuelle – et c’est malheureux à dire – que la fausse fourrure. Mais on peut trouver des fausses fourrures et puis trouver d’autres moyens aussi de se réchauffer. Cela permet peut-être d’aller vers une partie créative qui ne nuira pas ».

Une décision immédiatement applaudie par l’association de protection des animaux PETA. « Cette décision s’inscrit dans une époque où la plupart des gens s’opposent à la cruauté qu’implique l’obtention de fourrure », a commenté l’organisation. La Fondation Brigitte Bardot a également salué la décision du créateur dans un tweet : « Immense merci à cet artiste iconique, dont la sensibilité rendait depuis toujours incompréhensible l’utilisation de fourrures issues de tant de souffrances animales ».

Si les grands acteurs de la mode sont toujours plus nombreux à renoncer à l’utilisation de fourrure dans leurs collections, les municipalités commencent également à adopter des mesures en faveur de la cause animale. En septembre dernier, la ville de Los Angeles en Californie avait voté à l’unanimité la mise à l’étude d’un projet de loi visant à exclure complètement la vente de vêtements et accessoires conçus à partir de fourrure animale, suivant l’exemple de San Francisco, West Hollywood et Berkeley.