Après l’annonce des maisons Versace et Furla de cesser d’utiliser de la fourrure véritable dans le cadre de leurs collections, les défenseurs de la cause animale remportent une nouvelle bataille d’envergure dans la guerre contre le commerce de fourrures animales. Ce mardi 20 mars, la ville de San Francisco, connue pour être l’une des plus progressistes du pays, a en effet voté l’interdiction de la vente de fourrures neuves, devenant ainsi la plus grande municipalité américaine à adopter une telle mesure pour protéger les animaux.

Une initiative portée par Katy Tang, membre du conseil de surveillance de la ville et fervente défenseuse de la cause animale, qui a déclaré sur Twitter : « Pour soutenir ceux qui n’ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d’interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019. Plus de profits sur le dos – littéralement – des animaux ».

L’association de défense des animaux Humane Society International (HSI) s’est également réjoui d’une telle nouvelle, saluant sur son blog « une victoire historique pour des millions d’animaux confinés cruellement et tués pour leur peau ».

L’annonce de ce vote témoigne d’une profonde mutation du secteur du commerce de la fourrure. Avant San Francisco, les villes de West Hollywood et Berkeley en Californie, avaient déjà banni la vente de vêtements et d’accessoires à base de fourrures neuves, tandis que la commercialisation et l’importation de fourrures animales sont prohibées en Inde, à Sao Paulo, au Brésil. Le Royaume-Uni travaille également à une interdiction nationale de la fourrure, tandis que la République tchèque a passé le cap l’an dernier en votant pour l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure, suivie par l’Autriche, les Pays-Bas et la Suisse.

« 50 millions d’animaux sont assassinés de manière horrible chaque année pour que nous puissions porter leur fourrure et avoir l’air à la mode, a déclaré Katy Tang au quotidien San Francisco Chronicle. J’espère que nous allons envoyer un message fort au reste du monde »