En 2025, une nouvelle génération entre progressivement sur le marché du travail avec des attentes, des valeurs mais aussi des appréhensions profondes. Si les jeunes d’aujourd’hui sont souvent qualifiés de flexibles, innovants et connectés, ils n’en sont pas moins inquiets face à un monde professionnel en pleine mutation.
L’angoisse de l’instabilité et de la précarité
En 2025, l’une des premières craintes des jeunes est l’instabilité de l’emploi. Après avoir traversé une pandémie mondiale, observé l’inflation galopante, et vu le pouvoir d’achat s’éroder, les jeunes générations ont intégré l’idée que la sécurité de l’emploi est une notion fragile.
Les contrats précaires (CDD, missions freelances, stages sous-payés sont souvent la norme pour débuter, rendant difficile la projection vers un avenir stable. L’autonomie financière devient difficile à atteindre avant 27 ou 30 ans. D’après une enquête menée par OpinionWay en 2024, plus de 60 % des jeunes diplômés redoutent de ne pas réussir à vivre décemment de leur travail dans les trois premières années suivant leur entrée sur le marché.
Le travail, source d’épanouissement ou de déséquilibre ?
La santé mentale et l’équilibre vie pro/perso est très importante pour les jeunes générations. Ayant vu leurs aînés s’épuiser dans des environnements trop hiérarchisés ou trop exigeants, ils veulent éviter le burnout. Pour beaucoup, le travail ne doit plus être au centre de la vie, mais s’inscrire dans un projet plus global d’épanouissement personnel.
La flexibilité, le télétravail et les semaines de 4 jours sont des solutions plébiscitées. Pourtant, ces nouvelles pratiques ne sont pas encore généralisées. L’appréhension de tomber dans un environnement rigide, toxique ou malveillant reste très présente. Le manque de management bienveillant ou de reconnaissance est cité comme une source majeure de stress chez les jeunes entrants sur le marché du travail.
La crainte de ne pas trouver de sens à son métier
En 2025, faire carrière n’est plus une envie, de nos jours le plus important pour les jeunes est de pouvoir “contribuer”, “avoir un impact” et d’être alignés avec leurs valeurs. L’urgence climatique, les crises sociales, la montée des inégalités ont fait naître une génération plus lucide et exigeante sur les engagements RSE des entreprises.
Beaucoup redoutent de devoir choisir entre un travail utile mais mal rémunéré et un poste bien payé mais en contradiction avec leurs convictions. Ce dilemme entre étique et la nécessité économique est présent au sein des nouvelles générations.
L’IA et le travail : menace ou opportunité ?
Enfin, en 2025, il est difficile d’ignorer l’impact de l’intelligence artificielle. Si certains y voient une opportunité de développer des compétences innovantes, d’autres s’inquiètent d’une forme de déshumanisation du travail ou de la disparition de certains métiers. Cette incertitude technologique alimente les doutes concernant les compétences acquises pendant leurs études.
Avec la vitesse à laquelle la technologie évolue, beaucoup de jeunes ont l’impression de devoir toujours se réinventer. Il voient les formations au sein de leur vie professionnelle comme un passage nécessaire. La pression d’être constamment à jour peut vite devenir pesante, surtout quand on n’a pas forcément les outils ni le temps pour se former en continu.
Si les jeunes en 2025 nourrissent des appréhensions face au monde du travail, cela ne les rend ni fuyants ni désengagés. Bien au contraire. Cette lucidité témoigne d’une volonté de transformer les modèles existants. Le salariat est remis en question, mais pas le travail en lui-même : ce qui est recherché, c’est un travail porteur de valeurs, plus humain, plus équilibré et plus durable.
Les entreprises capables de proposer des parcours souples, des missions impactantes, un environnement inclusif et une véritable écoute des jeunes talents sauront attirer et fidéliser cette nouvelle génération exigeante, mais pleine de potentiel.
Alors que les jeunes s’interrogent sur leur avenir professionnel dans un monde bouleversé par l’IA, certaines industries se réinventent déjà.
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