Après le départ surprise la semaine dernière de Mike Krieger et Kevin Systrom, les deux fondateurs et dirigeants d’Instagram, c’est Adam Mosseri qui a été appelé pour dirigé l’entreprise. Une nomination qui fait davantage planer l’ombre du géant Facebook sur la plateforme de partage de photos qu’il détient depuis 2012.

La poste d’homme fort d’Instagram ne sera pas resté vacant bien longtemps. Une semaine après l’annonce inattendue du départ de Mike Krieger et Kevin Systrom, qui avaient fondé l’application sur les bancs de l’université de Stanford en 2010, le nom du nouveau dirigeant de la plateforme a d’ores et déjà été annoncé. Il s’agit d’Adam Mosseri, vétéran du vaisseau Facebook et proche collaborateur de Mark Zuckerberg.

Diplômé de l’université de New York, Adam Mosseri avait rejoint les rangs de Facebook en 2008, en tant que concepteur de produits. Au fil des ans, il avait gravi les échelons et occupé successivement les postes de directeur du design pour l’application mobile, responsable et vice-président du fil d’actualité. Au mois de mai dernier, il avait pris les fonctions de chef de produit d’Instagram. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Mosseri sera chargé de superviser l’ensemble des activités d’Instagram, et de constituer une nouvelle équipe de direction en recrutant un directeur technique, un directeur produit et un directeur des opérations.

Pur-produit de la galaxie Facebook, l’arrivée d’Adam Mosseri marque davantage l’emprise de la firme californienne sur le fonctionnement et le développement d’Instagram. Si Mike Krieger et Kevin Systrom se sont dits « ravis de céder les rênes » à Mosseri, son arrivée se fait sur fond de tensions entre les deux créateurs d’Instagram et Facebook. Selon la presse américaine, Krieger et Systrom avaient souhaité se retirer de la direction d’Instagram en raison de mésententes avec la maison-mère, notamment concernant l’autonomie d’Instagram, la gestion des données personnelles et la monétisation du réseau. Une nomination qui devrait donc lisser, quelques temps tout au moins, l’image de Facebook, écornée par des scandales et polémiques à répétition ces derniers mois.