Le groupe de presse américain Condé Nast a lancé le 29 janvier dernier Vogue Business, un nouvel outil à destination des professionnels du luxe, de la mode et de la beauté.

Condé Nast se lance sur le segment du BtoB. Alors que ses ventes ont drastiquement chuté l’an dernier, avec des pertes de 120 millions de dollars, le groupe de presse multiplie les initiatives afin de générer de nouvelles sources de revenus. Après avoir mis un terme aux éditions papier de certains de ses magazines,  regroupé ses activités américaines et internationales dans le but de réduire les coûts et annoncé la mise sous « paywall » de la totalité de ses titres d’ici la fin de l’année, l’éditeur de presse américain a récemment lancé Vogue Business, une nouvelle publication entièrement numérique, dédiée aux professionnels de l’industrie de la mode, du luxe et de la beauté.

Basé à Londres et mené par Lauren Indvik, ancienne rédactrice en chef du site Fashioniasta.com et responsable de la rubrique Actualités et Reportages de Vogue International, Vogue Business se traduit comme un outil entièrement numérique, composé d’un site internet, d’une newsletter bihebdomadaire, d’un compte Instagram et d’un compte LinkedIn. L’entité aura vocation à couvrir « les courants de marché, les mouvements culturels, les tendances et les technologies qui auront un impact sur le secteur de la mode » et sera gérée entièrement indépendamment des autres éditions de Vogue par une équipe de six journalistes dédiés, tout en s’appuyant sur la force du réseau Condé Nast International, présent dans 29 pays.

« Tout en partageant le nom de Vogue, Vogue Business est exploitée comme une entité totalement distincte avec une équipe éditoriale autonome, développée avec une voix distincte. Ainsi, alors que nous sommes dans une position étonnante pour exploiter l’expertise de nos collègues, notre journalisme est totalement indépendant« , a souligné Lauren Indvik.

Disponible gratuitement depuis son lancement, Vogue Business entend générer ses revenus via un service d’abonnement, qui pourrait être lancé prochainement, ainsi qu’une offre de « services adjacents » tels que le conseil, l’organisation d’évènements, la recherche et l’analyse en fonction de la demande.