Le groupe Estée Lauder a récemment intenté une action en justice à l’encontre du patron du groupe de cosmétiques Deciem, dont il détient une part du capital, en raison de ce qu’il qualifie « d’activité criminelle majeure »

Régulièrement critiqué pour ses publications sur les réseaux sociaux, Brandon Truaxe, fondateur du groupe de cosmétiques Deciem qui détient notamment les marques The Chemistry Brand, The Ordinary ou encore NIOD, s’est attiré les foudres d’Estée Lauder. Le groupe américain, qui avait pris l’an dernier une participation de l’ordre de 28% au capital de Deciem, reproche en effet à Truaxe son attitude et ses interventions extravagantes, voire complètement invraisemblables (dont le Elle US a compilé les moments d’anthologie), sur les réseaux sociaux et notamment le compte Instagram de Deciem. Une attitude qualifiée d’« oppressive ou injustement préjudiciable » par le groupe Estée Lauder, qui accuse Truaxe de « mépriser injustement les intérêts d’Estée Lauder ».

Un peu plus tôt cette semaine, le dirigeant s’était à nouveau emparé du compte Instagram de l’entreprise pour annoncer l’arrêt des opérations de Deciem « jusqu’à nouvel ordre », indiquant au passage que la quasi-totalité des employés du groupe avait été impliquée dans des « activités criminelles majeures » et particulièrement des crimes financiers. Le site du groupe, affiche depuis un écran rouge vide.

Suite à ce nouveau rebondissement, Estée Lauder a confirmé avoir pris des mesures judiciaires à l’encontre de Brandon Truaxe. « Truaxe a eu un comportement extrêmement erratique, dérangeant et offensant dans son rôle de président et chef de la direction au cours de cette année, indique la plainte. Estée Lauder s’adresse maintenant à la cour pour demander réparation afin de préserver les activités de Deciem du fait des mesures destructrices, flagrantes et non autorisées, prises unilatéralement par Truaxe ou sous sa direction plus tôt cette semaine ».

Le groupe de cosmétiques demande à ce que Brandon Truaxe soit démis de ses fonctions de co-directeur général, qu’il soit destitué du conseil d’administration du groupe et qu’il lui soit interdit de gérer les opérations de Deciem ou de publier sur les réseaux sociaux de l’entreprise. Estée Lauder demande également à ce que Nicola Kilner, co-dirigeant du groupe, prenne la direction générale par intérim.