Le magazine Challenges vient de lever le voile sur son palmarès annuel des 500 plus grandes fortunes de France. Et force est de constater que, sans grande surprise, c’est le luxe qui caracole en tête du classement.

En effet, sur les dix premières places du classement, cinq sont occupées par les dirigeants des plus grands groupes de luxe français. À commencer par Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, que la fortune estimée à 73,2 milliards d’euros propulse immédiatement en tête du classement. Une fortune qui a enregistré une progression spectaculaire de +56% sur un an, portée en partie par le dynamisme du marché du luxe à l’échelle mondiale et l’absorption de Christian Dior par LVMH, qui place Bernard Arnault en tête des plus grandes fortunes à l’échelle européenne, et en quatrième place des plus grandes fortunes mondiales.

Les frères Alain et Gérard Wertheimer, héritiers et propriétaires de Chanel, occupent la seconde position du classement, avec un patrimoine de 40 milliards d’euros. Ils passent directement de la 6e à la seconde place, dans la mesure où les comptes de la maison Chanel ont été rendus publics pour la première fois au mois de juin dernier, ce qui a permis de fortement réévaluer la fortune des deux propriétaires de l’entreprise. Ils sont talonnés par Axel Dumas (Hermès) qui revendique une fortune de 39,6 milliards d’euros, tandis que Françoise Bettencourt-Meyers, la première actionnaire du groupe L’Oréal, recule de deux places à la 4e position, malgré une fortune en hausse de +10% sur un an. François-Henri Pinault (30,5 milliards €), le patron du groupe Kering, occupe la 6e position du classement, juste derrière Gérard Mulliez (38 milliards €), à la tête de Auchan.

Autre constat amené par ce classement : il n’y a jamais eu autant de milliardaires en France. En effet, l’Hexagone compte aujourd’hui 100 milliardaires, soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Par ailleurs, le montant cumulé des 500 plus grosses fortunes de France, recensées par Challenges, se porte à 650 milliards d’euros. Un montant record, multiplié par trois en l’espace de dix ans, qui représente désormais près de 30% du PIB.