Le groupe Kering annonce avoir conclu un accord avec la créatrice britannique, portant sur la cession de sa participation dans la maison Stella McCartney Ltd. La créatrice, qui entend racheter les parts détenues par le groupe, deviendra ainsi l’unique propriétaire de la griffe éponyme. 

Kering et Stella McCartney entament leur séparation, confirmant ainsi les rumeurs qui couraient depuis quelques semaines. Dans un communiqué diffusé ce jeudi 29 mars, les deux parties ont annoncé conjointement leur décision de mettre un terme à la co-entreprise qui les unissait depuis près de dix-sep ans. Si les modalités financières de ce « divorce » n’ont pas été révélées, celui-ci se traduira par « la cession par Kering et l’acquisition par Mlle Stella McCartney de la participation de 50% de Kering dans Stella McCartney Ltd ». La créatrice britannique disposera d’une option jusqu’au 31 mars 2019 afin de racheter les parts de Kering.

« Le moment est venu pour moi de prendre le plein contrôle de l’entreprise qui porte mon nom, déclare Stella McCartney. Cette opportunité est une décision patrimoniale très importante pour moi. Je suis extrêmement reconnaissante envers François-Henri Pinault et sa famille et tous les collaborateurs du groupe Kering pour tout ce que nous avons construit ensemble ces dix-sept dernières années. Je suis impatiente d’ouvrir ce nouveau chapitre de ma vie et d’entrer dans l’avenir avec cette marque et notre équipe ».

« C’est le bon moment pour Stella de passer à cette nouvelle étape. Kering est un groupe de luxe qui donne aux esprits créatifs le pouvoir de s’accomplir, et permet aux idées novatrices de devenir réalité », a souligné François-Henri Pinault.

Diplômée de la Central Saint Martins de Londres, Stella McCartney avait notamment occupé la direction artistique de la maison Chloé, avant de lancer sa griffe éponyme en 2001 dans le cadre d’une co-entreprise avec le groupe Kering. Acclamée par la critique et les fashionistas pour ses créations à la fois féminines et confortables, pensées pour le quotidien, la créatrice a su tirer son épingle du jeu en s’imposant comme l’une des premières marques de luxe éthique et éco-responsable. Militante engagée en faveur de l’environnement mais surtout de la cause animale, Stella McCartney n’utilise ni cuir, ni fourrure, ni plumes pour donner vie à ses collections, et leur préfère des matières innovantes telles que l’eco alter-nappa, le bioplastique ou le nylon recyclé. Une approche durable qui trouve écho au sein du groupe Kering, engagé depuis plusieurs années en faveur d’une mode plus responsable.

Malgré leur désunion, Kering et Stella McCartney continueront à collaborer étroitement dans le domaine de la mode durable. La créatrice britannique restera par ailleurs membre du conseil d’administration de la Fondation Kering qui lutte contre les violences faites aux femmes.