L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a décidé de saisir la justice afin de contrer la plateforme Airbnb, qu’elle accuse de « concurrence déloyale ». 

Après la mairie de Paris, qui accusait la plateforme américaine de ne pas respecter la réglementation sur la location des meublés touristiques, c’est au tour des hôteliers de poursuivre Airbnb en justice. Selon une information révélée par Le Figaro, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie aurait assigné Airbnb devant le tribunal de commerce de Paris. L’Umih reproche en effet à la plateforme de location entre particuliers, de ne pas retirer les annonces dépassant le plafond de 120 nuitées par an, et de ne pas publier le numéro d’enregistrement des biens, obligatoire dans certaines villes.

« Airbnb traîne des pieds et saisit toutes opportunités pour interpréter à sa façon la loi », explique Laurent Duc, président d’Umih Hôtellerie française, cité par Le Figaro. « La plateforme se contente de retirer les offres au-delà des 120 jours autorisés dans seulement quatre arrondissements de Paris. C’est scandaleux. Ils font ce qu’ils veulent des textes ».

De son côté, Airbnb dit ne pas avoir encore reçu les détails de cette assignation, et dénonce les « lobbies hôteliers » qui « continuent à protéger leurs intérêts et à tenter de restreindre les droits des Français de bénéficier également du tourisme ». Une première audience devrait avoir lieu le 14 février 2019, précise l’Umih, qui réclame 143 euros de préjudice moral à titre symbolique.